vendredi 16 mars 2012

Roger prend Nadal au bond

Roger Federer est un très grand. Celui qui a, 5 ans durant, marché sur le toit du tennis mondial avant de céder sa place de numéro 1 comme ses titres à de jeunes loups aussi ambitieux que talentueux, a pris son monde à revers en battant en deux sets secs Rafael Nadal en demi-finale de l'un des plus gros tournois du circuit - Indian Wells.

Certes, la surface lui convenait plus que la terre battue, par exemple, et la température de l'air, plutôt fraîche en cette période de l'année dans le désert californien, ne favorisait pas d'emblée le prodige Espagnol. Mais, même dans ces conditions de jeu a priori positives, beaucoup n'aurait pas misé leur fond de poche sur celui sur qui on pose volontiers désormais le regard tendre et sympathique que l'on pose sur les champions sur le déclin. Il faut dire, en outre, que l'épouvantail Nadal le dominait assez nettement du bras gauche et des épaules (28 victoires pour 9 défaites) au point d'avoir, pensait-on, pris un ascendant psychologique définitif.


Deux légendes en finale

Il en faut cependant davantage pour complexer Roger Federer. Le match a été plié en deux temps trois mouvements, maîtrisé, surtout, comme au bon vieux temps, sans fausse note : 6-3, 6-4 avec, en guise de conclusion, la spéciale du maître : un ace. Les rencontres en deux sets gagnants sont sans doute une formule qui sied encore au Suisse, qui n'a pas ainsi à se lancer dans des parties marathon dont chacun sait, lui le premier, qu'il n'en sortira pas vainqueur.

Roger s'ouvre ainsi une voie royale vers un 73e titre puisqu'il rencontre John Isner en finale, invité surprise du tournoi après avoir dégoûté Djokovic - numéro 1 mondial - avec ses aces à répétition. En quelque sorte, Indian Wells va se clôturer en beauté, avec la rencontre de deux légendes : Roger, d'un côté, et le  géant Américain qui est entré dans l'Histoire du tennis, par la porte de service, en disputant contre un Français la plus longue partie de tennis - c'était sur le gazon mythique de Wimbledon en 2010. Je ne vois pas Roger perdre un tel match. L'expérience, à ce niveau, fait une grande différence et les encouragements du public patriote et acquis à la cause du challenger Isner ne suffiront pas.

Ne tuons pas, néanmoins, la peau de l'ours, comme dirait l'autre. Là n'est d'ailleurs pas le sens de notre billet. On a simplement le sourire car le roi n'est pas mort ce soir ; vive le roi !

1 commentaire:

  1. Ca fait plaisir, car je trouvais qu'on avait un peu trop tendance à enterrer le beau Roger !!

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