dimanche 18 mars 2012

9 dans du vieux

Hier soir, la 28e journée de la Ligue 1 s'est déroulée dans une ambiance... particulière. Il y avait en effet un peu de tension sur toutes les pelouses du championnat de France, sans doute parce que la fin de saison commence à pointer à l'horizon, que les ambitions des uns ne se cachent plus et que les calculs des autres deviennent de plus en plus compliqués. Auxerre s'enfonce, Nancy se sauve, Evian casse la baraque, Lorient est renversant et Paris s'extirpe in extremis du piège caennais.

Les défaites se suivent et ne se ressemblent pas

Le derby entre Sainté et Lyon, qui a commencé à décharger son électricité à proximité du Chaudron, a tourné à l'avantage des convalescents lyonnais ; une occasion ratée pour les Verts de grandir et d'envoyer leurs voisins vivre leur prochaine campagne européenne devant la Playstation.


Quant aux Marseillais, ils sont en chute libre et vont finir par boire la tasse dans l'eau du vieux port. Ils font démentir le théorème qu'ils ont écrit pour se l'appliquer à eux-mêmes les saisons passées : rien ne sert d'être devant à l'automne, l'hiver et le printemps décident de tout. Avec une 6e défaite consécutive (5 en championnat, 1 à San Siro mardi), le récent qualifié pour les quarts de finale de la Champions League remet brutalement les pieds sur terre après une parenthèse milanaise enchantée. La question se pose, naturellement : Didier Deschamps est-il menacé ? Il y a les coupes, heureusement, pour amener un rayon de soleil sur le bilan olympien ; mais, dans un club comme l'OM, le nom de l'entraîneur ne suffit pas toujours à le visser solidement sur le banc...

Montpellier voit rouge

Le fait majeur de cette journée est la mauvaise sortie comptable du dauphin de Paris, Montpellier, défait en Lorraine après avoir enregistré deux exclusions. A neuf pendant une demi-heure, évidemment... Deux biscottes rouges, c'est assez rare et, en l'occurrence, elles sont logiques, arithmétiquement inévitables. Un défenseur retient un attaquant filant au but et un tacle par derrière en position de dernier défenseur, il va falloir qu'on me sorte de sacrés arguments pour me convaincre du contraire. Et pourtant... La thèse n'est pas partagée par l'entraîneur montpelliérain, qui jette la pierre sur l'arbitre.

La colère froide de René Girard, on la connaît. L'homme ressort ses vieux habits, il n'en est pas à ses premières sorties verbales qu'on croit destinées à protéger - en public - son jeune groupe ; une sanction tombera encore des lèvres de la commission de discipline, voilà tout... Dommage que ce paternalisme prenne le pas sur le reste car reconnaître ses torts et ravaler sa déception sont aussi des valeurs à transmettre à ses ouailles.

Refermons cette parenthèse. Finalement, cette journée a créé plus de noeuds devant qu'elle n'a ouvert de perspectives. Les équipes se tiennent plus que jamais dans un mouchoir de poche, selon l'expression consacrée. Tout doit encore s'écrire, car rien ne s'est écrit hier.

2 commentaires:

  1. Moi qui ai vu les cartons au CFC, j'ai du mal à comprendre la colère de R. Girard. A moins que ce ne soit de la pure mauvaise foi !

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