vendredi 5 octobre 2012

Du beurre dans les escargots

Un drame écologico-sportif secoue l'arrière-pays breton, réveillant la vieille rivalité entre Brest et Quimper. Figurez-vous que la première ville veut se doter d'un centre de formation flambant neuf pour s'installer et grandir en Ligue 1 et que son projet à 10 millions d'euros menace, dans leur existence même, quelques-uns des placides "porte-drapeau" de la seconde.

L'escargot tranquille !

L'ambition brestoise se heurte en effet à des textes nationaux et européens protégeant l'escargot de Quimper qui a établi ses quartiers sur le territoire de la commune de Plougastel-Daoulas (ne lui demandez pas de déménager, cela prendrait trop de temps...). L'association de défense de l'environnement "Bretagne vivante" a aussitôt levé son bouclier en engageant d'abord un huissier pour faire constater l'existence des gastéropodes sur le site choisi, puis un recours devant le tribunal administratif contre la décision publique de lancer les opérations. Les uns réclament une nouvelle enquête, qui ne pourrait être menée qu'au printemps prochain, au sortir de l'hibernation des petites bêtes. Les autres repoussent catégoriquement cette exigence et toute idée de retard dans la livraison du centre.

Les positions se crispent, comme toujours. Le Stade brestois, appuyé par de nombreux acteurs locaux (élus, entreprises, supporters...), plaide la bonne foi et son amour de la Bretagne, le camp d'en face conteste l'intérêt général... Quant aux escargots, au nom desquels l'homme parle, rien ne les protège physiquement de la main de quelque individu passionné de ballon rond - ou de son pied. Gare donc à ces illuminés, drôles au départ, qui veulent maintenant "aider les escargots à trouver la sortie" - quitte à le faire podo militari.

lundi 1 octobre 2012

Captain



Petit hommage à un mec dont la philosophie de vie ne se raconte pas, mais s'observe sur cette séquence.

D'accord, la MLS américaine ne produit pas ce qui se fait de mieux en matière de défense - on manque désespérément de culture tactique et de sens du placement au pays de l'Oncle Sam... Mais on n'oublie pas que Thierry Henry court toujours à la surface du globe. Il court un peu moins vite sans doute, mais il réalise des matchs pleins en s'amusant. Il renoue ainsi avec ceux qui pensent que le sport, c'est d'abord prendre du plaisir.

Soit dit en passant, il y a amusement et amusement : j'ai beau prendre mon pied dans mon jardin avec un ballon de plage et me tordre au passage quelque cheville, d'autres ont un talent qu'ils n'ont pas besoin de forcer et qui leur collera à jamais aux semelles.