mercredi 28 mars 2012

Les biches ne l'ont pas volley*

Il n'y a pas à tortiller du cul : la décision prise par le conseil d'administration de la Fédération internationale de volley-ball le 18 mars dernier, concernant le beach-volley féminin, mérite d'être applaudie. N'est-ce pas, au fond, un point gagné par les femmes, pour leur dignité, que de leur permettre désormais de se soustraire à la vue immédiate des yeux et des objectifs de pervers en mal d'excitation en validant le port de tenues de compétition autrement moins sexuelles qu'un bikini finissant inexorablement par rentrer dans les fesses ?


Ravalement de façade pour la FIVB 

La mesure, à effet immédiat, sera applicable aux prochains jeux olympiques de Londres. Cela dit, ce n'est, bien entendu, pas la perspective de jouer sous les chats et les chiens anglais 0_° ni la crainte de faire attraper aux compétitrices un vilain rhume qui ont animé les réformateurs, puisque l'on apprend, en fouillant un peu sous le sable, que la décision a été adoptée "to respect the custom and/or religious beliefs". On se demande toutefois si un tel respect affiché des croyances personnelles ou religieuses suffit dans la mesure où la nouvelle règle paraît à la merci de clauses contractuelles, imposées aux filles par des sponsors soucieux de l'image du beach-volley et qui ne renonceront pas facilement à couper l'élastique - 7 cm max, c'est tout de même très vendeur (pour rappel, la largeur réglementaire maximale des "culottes" ne devait pas dépasser les fameux 7 cm)...

Cliché soft d'une compétition féminine de beach-volley - Image d'archive ?
Une chose est d'autoriser des bermudas moins sexys, une autre est d'interdire le quasi-string. En laissant aux sportifs le choix de la tenue qui leur convient, la FIVB a opté pour la solution la plus ouverte... mais aussi la moins compromettante. Après tout, à défaut d'être absolument courageuse, on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'une mauvaise politique ; il ne faudrait pas non plus que les terrains ensablés, déjà en manque de fréquentation, finissent par être désertés...

* Je m'octroie d'office la palme du titre le plus nul, assurément, pour un article de blog.

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