Laurent Blanc aura dirigé les Bleus deux ans durant avec, à son actif, la "découverte" de Debuchy ou Cabaye. |
Je n'ai rien contre Laurent Blanc, mais il DOIT partir. Pourquoi ? Son bilan après deux années passées aux commandes des Bleus n'est pas noir : si on a beaucoup insisté sur le fait que la France était invaincue contre la Suède et l'Espagne depuis une éternité (cela a donc changé depuis ce mois de juin), on a oublié un peu vite que la même France poursuivait une série de 23 matchs sans défaite (et pas contre les moins adroits ; la Mannschaft en témoigne) avant de tomber au soir du 3e match de poule contre Ibrahimovic and co.
Mais Laurent Blanc a fait des choix qui, au vrai, ont concouru en partie à l'échec de cette campagne européenne (bien qu'on tente, à la Fédération de parler de "contrat rempli"). S'il n'est pas responsable, notamment, des écarts de conduite d'un petit minot ou du piéton Malouda, il a à son passif trois lourdes décisions : maintenir Samir Nasri dans le onze de départ alors que le joueur, à qui l'entraîneur de City a fini par ne plus faire confiance, n'a jamais donné le moindre signe d'envie, marchant le plus clair de son temps et ralentissant incroyablement le jeu ; s'obstiner à isoler Karim Benzema alors que le Madrilène, qui essuie nombre de critiques injustes pour avoir déserté la pointe de l'équipe, n'est pas et n'a jamais été un avant centre, qu'il a besoin de toucher des ballons et de participer à la création du jeu ; faire confiance de manière incompréhensible (pour un ancien et prestigieux défenseur central international) à la charnière Mexès-Rami qui a toujours donné plus de motifs d'inquiétude et que de satisfaction, laissant sur le banc ou à la maison des défenseurs bien plus propres a priori (Koscielny, Varane, Sakho).
Il n'y a rien de personnel, au contraire. Laurent Blanc est intelligent, honnête, intègre et il défend ses choix et ses convictions. Mais l'Euro lui a donné tort au-delà de la question de la gestion des hommes ; il doit partir.